Un article de LA MEUSE BASSE-MEUSE du 3 avril 2024.
Catégorie : Presse
La chapelle du collège toujours sans clocher depuis février
On s’en souvient, la tempête Ciara de février dernier a fait des dégâts au collège puisque le clocher de sa chapelle a été arraché par la force du vent.
Haut de 9 mètres et pesant plusieurs tonnes, il avait fini sa chute entre le mur de la chapelle et le jardin voisin. Heureusement, personne n’avait été blessé.
Et pour l’heure, aucune réparation n’est programmée. « Tout est entre les mains des experts et assureurs pour voir si on peut récupérer la structure actuelle ou si on doit tout reconstruire. Le confinement a évidemment tout retardé mais notre volonté est de le réparer le plus vite possible. »
Une information d’AURÉLIE DRION dans LA MEUSE BASSE-MEUSE du 8 juillet 2020. Photos de Francis CREUSEN.
Le Collège dans la presse
Fondé en 1881, le collège Saint-Hadelin jouit d’une excellente réputation en Basse-Meuse. Implanté en plein centre de Visé, 1.150 élèves fréquentent cet établissement secondaire. Et la prochaine rentrée s’annonce une fois de plus très bonne puisqu’on frôlera les 10 % d’augmentation. Mais ce succès engendre aussi quelques problèmes logistiques. Si une petite extension a été réalisée voici une dizaine d’années, pour accueillir les primaires et une partie des premières secondaires, le collège Saint-Hadelin n’a plus connu de projet d’agrandissement d’envergure depuis plus de 60 ans. Ce qui, aujourd’hui, se fait ressentir puisque le collège manque de plus en plus de place.
« On est vraiment très juste au niveau place et l’an prochain, on va devoir se serrer », confirme Michel Grosjean, directeur adjoint du collège. Mais fort heureusement, cette situation ne devrait plus durer très longtemps. Les travaux de construction d’une nouvelle aile devraient démarrer à la fin de cette année. « À l’arrière de la cour, nous avons un terrain vague qui a accueilli une piscine à ciel ouvert, remblayée au début des années 80. C’est à cet endroit que nous allons construire cette nouvelle aile. Celle-ci comportera quatre niveaux. En sous-sol par rapport à la cour et sur deux niveaux, il y aura le nouvel hall omnisports qui accueillera une salle pour les sports de ballon ainsi que des vestiaires et des douches. Au rez-de-chaussée, il y aura cinq nouvelles classes et à l’étage, on va aménager quatre nouveaux laboratoires ainsi qu’un local pour les préparations. Ceux-ci remplaceront ainsi nos anciens labos qui étaient dépassés. » Ces anciens laboratoires, au nombre de six et complétés par deux locaux de préparation, seront réaménagés. Certains accueilleront des classes pour les professeurs de sciences et d’autres des locaux informatiques. « Ce qui va nous permettre de regrouper tous nos locaux informatiques jusqu’ici éparpillés dans le bâtiment central. »
Cette nouvelle aile sera également au top en matière d’économie d’énergie, avec notamment des façades en panneaux photovoltaïques. Et en plus du bâtiment, les extérieurs seront également aménagés afin d’ouvrir la cour sur cet espace et ainsi offrir de la verdure aux élèves. Cette nouvelle aile est estimée à un peu plus de trois millions d’euros, en partie subsidiés par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle permettra d’accueillir 200 nouveaux élèves et d’offrir à tout un chacun un espace d’étude et de travail optimal. Michel Grosjean espère que les travaux pourront démarrer à la fin de cette année pour s’achever au début de l’année 2022.
AURÉLIE DRION dans LA MEUSE BASSE-MEUSE du 8 juillet 2020
L’interdiction du voile
En mars dernier, « La Meuse » annonçait que cinq grosses écoles secondaires de la région liégeoise allaient interdire le voile islamique à leurs élèves dès la prochaine rentrée scolaire. Luc Gochel les a contactées hier pour connaître l’impact de cette nouvelle mesure sur le nombre d’inscriptions.
L’interdiction du port du voile est déjà effective dans 90 % des écoles de la Communauté fran- çaise, via le R.O.I. (Règlement d’Ordre Intérieur). Celui-ci interdit le port de tout couvre-chef (casquette comprise). Mais 10 % des écoles acceptent une certaine tolérance en la matière.
POUR DE NOMBREUSES RAISONS
En mars dernier, cinq grosses écoles liégeoises ont décidé de renoncer à cette tolérance. Pourquoi ? Les raisons invoquées sont nombreuses :
1. De plus en plus d’élèves mu- sulmanes se voilaient, soit par conviction personnelle, soit par pression familiale.
2. Les robes descendaient également de plus en plus bas
3. Et on constatait un phénomène inquiétant et croissant d’insultes de garçons musulmans vis-à-vis des filles qui ne se couvraient pas assez. Aujourd’hui, c’est la rentrée scolaire pour ces écoles secondaires, l’occasion pour nous de voir si cette décision a eu un impact sur leur fréquentation.
1. L’Athénée Saucy de Liège élèves)
2. L’institut Marie-Thérèse (1.375 élèves)
3. L’Institut Saint-Sépulcre de Liège (600 élèves)
4. Le Collège Saint-François à Ans (650 élèves)
5. Le collège St-Hadelin, Sacré-cœur et Saint-Joseph à Visé (2400 élèves) La nouvelle mesure concerne ici surtout l’implantation du Sacré- cœur (une école de jeunes filles dans l’enseignement qualifiant). « Sans certitude car la rentrée n’est que pour aujourd’hui, explique le directeur Eddy Bonten. Mais sur les huit ou neuf élèves voilées, seules une ou deux m’ont dit qu’elles resteraient. Les autres partiront dans des écoles où le voile est encore accepté. Je le regrette, même si je suis d’accord avec la décision du Pouvoir Organisateur. Le voile était chaque année plus long et cela devenait un problème d’intégration, notamment par rapport à la condition de la femme. »
VERS DES ÉCOLES GHETTOS ?
Où vont alors étudier ces jeunes filles qui veulent conserver leur voile ? Plusieurs ont laissé entendre qu’elles s’inscriraient à l’école Marie-José de Liège.
«Je ne peux pas encore vous le dire, explique le directeur Christian Modave. Je verrai jeudi à la rentrée. » Mais le risque est grand désormais de voir ces dernières rares écoles à le tolérer encore devenir de petits ghettos. l
LUC GOCHEL dans LA MEUSE du 2 septembre 2015
Primé aux USA pour un logiciel révolutionnaire
PROVINCE – IMAGERIE MÉDICALE
« Orthanc », voici le nom du logiciel qui fait à présent de Sébastien Jodogne un ingénieur de renommée mondiale (et ancien de Saint-Hamelin comme rappelé précédemment). « Tout a commencé en 2011 », lance l’informaticien de formation. « À l’époque, je commençais à travailler dans la cellule de recherche et de développement du CHU au niveau de l’imagerie médicale. Là, les outils utilisés doivent toujours être à la pointe de la technologie. C’est dans cette lignée que s’inscrit ‘Orthanc’, ma dernière création ».
Après trois ans de dur labeur, le Visétois a sorti ce fameux logiciel utilisé par le CHU, mais également par de nombreux autres hôpitaux dans le monde. « Depuis son lancement, je recense 10.000 téléchargements. Les USA sont en pole position. Suivent d’autres nations comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil », ajoute-t-il avant d’expliquer de manière plus claire l’intérêt d’« Orthanc ».« Pour éviter de rentrer dans une narration trop technique, je décris souvent ce logiciel en prenant une image de plomberie. Dans un hôpital, il y a un grand nombre de tuyaux qui relient les dispositifs d’imagerie. ‘Orthanc’ agit comme un vase d’expansion dans ce système complexe. Il permet de voir ce qui passe précisément dans ces tuyaux. Ce logiciel est libre, ce qui signifie qu’il est téléchargeable gratuitement comme le sont par exemple Firefox ou encore Chrome. Mais comme tout logiciel, il faut évidemment apprendre à le maîtriser, ce qui n’est pas donné à tout le monde ».
« Orthanc » a tellement révolutionné le milieu de l’imagerie médicale que Sébastien Jodogne a été primé à Boston. « Ma nomination, je la dois à un utilisateur à travers le monde. En effet, je n’ai pas postulé. Ensuite, c’est la Free Software Foundation, une fondation internationale qui promeut le logiciel libre, qui a décidé de m’octroyer, le 21 mars dernier, l’Award for the advancement of free software’, soit le prix le plus important au niveau mondial pour ce type de création. »
Y.G. dans LA MEUSE du 10 avril 2015.
Fin du voile au collège
A la prochaine rentrée, à Visé, le port du voile sera interdit dans les trois établissements de l’enseignement secondaire libre
C’est ce qu’annonce Pierre Neufcour sur le blog visétois de la La Meuse.
L’ancien qui a conquis le monde
Une rétrospective consacrée à Hubert Grootedaes voit le jour à Liège. Vingt ansaprès la disparition du génial photographe.
Le village d’Aubel doit s’en souvenir, il a vu naître l’un des artistes majeurs de la photographie belge et internationale. Hubert Grootedaes a donné son nom au centre culturel local, certes. Mais vingt ans après son décès, survenu le 23 octobre 1994, c’est le Grand Curtius, à Liège, qui lui consacre un large hommage sous forme de rétrospective.
L’homme a réalisé les portraits des plus grandes vedettes, a enseigné deux décennies à l’Institut supérieur Saint-Luc de Liège, a sans cesse questionné l’art photographique, mais a aussi exposé, au cours de sa carrière, à Paris, Tokyo, Londres, Montréal, Houston, Londres, Berlin, etc.
C’est le 6 novembre 1927 qu’il a vu le jour à Aubel, entouré de ses parents fromagers, Antoine Grootedaes et Clémentine Laixhay. Ses études, il les a réalisées à quelques encablures de là, au collège Saint-Hadelin de Visé. Hubert Grootedaes attendra 1947 pour toucher à la photo, après que sa mère lui ait offert son premier appareil.
Se rendant régulièrement au Théâtre du Gymnase à Liège, il y photographie les vedettes de passage et ouvre un studio de portraits dans la Galerie Cathédrale – chose rare pour un photographe à l’époque. Une rencontre déterminante s’est opérée en 1959, avec Léo Ferré. Les deux hommes vont devenir amis, à tel point que l’on ne compte plus aujourd’hui les photos du chanteur réalisées par Hubert Grooteclaes. Leurs enfants, soit dit en passant, se côtoient encore aujourd’hui.
Hubert Grootedaes s’est alors installé en région liégeoise, avant de parcourir le monde et de vivre ses trente dernières années à Embourg (Chaudfontaine), où son épouse habite encore aujourd’hui.
«Notre père a vécu 27 années de sa vie à Aubel, explique une de ses trois filles, Pascale Grootedaes. Le Pays de Herve, ce n’était pas uniquement quelques souvenirs pour lui. C’était sa région, tout simplement».
« Vous savez, il ne parlait pas beaucoup. Mais son attachement à la région d’Aubel, on le retrouve dans son travail photographique encore aujourd’hui. Il l’a immortalisé à de nombreuses reprises, ajoute Marianne, l’aînée. Je dirais que ce qu’il appréciait tout particulièrement, plutôt que les bâtiments, c’étaient les paysages. Il y emmenait régulièrement ses étudiants, le paysage devenait alors le thème du travail photographique.»
Ses filles ne vivent pas bien loin aujourd’hui. «Dans la région d’Esneux, confie Madeleine Grooteclaes, la benjamine. Honnêtement, nous ne connaissons pas vraiment Aubel mais son travail nous permet de voir la région sous son regard ».
Exposition au Grand Curtius (Liège) du 24 octobre au 25 janvier, du lundi au dimanche (sauf le mardi) de 10 h à 18 h.
Article de Benjamin HERMANN dans « L’Avenir » du lundi 27 octobre 2014
Les dix ans du Collège Saint-Hadelin
Visé en dix ans.
On a vu d’abord sortir de terre le Collège St- Hadelin, que l’on connaît déjà dans le pays presque l’égal de ces anciens établissements dont les élèves disséminés un peu partout font la renommée. De 180 à 200 élèves s’y forment actuellement sous l’habile direction de M.l’abbé Bovens, docteur en théologie. Et il ne s’agit pas ici de ces élèves qui ne le sont que sur le papier, et qui ne servent qu’à faire atteindre un nombre mystificateur.
St-Hadelin, dans sa 11e année d’existence, a aujourd’hui 92 internes et 95 externes, enfants des familles les plus honorables des environs, de la Hollande, de l’Alsace, de l’Angleterre et même de la Grèce.
Les chiffres sont éloquents pour qui veut les comprendre. Il y a 10 ans, le collège en était à ses humbles débuts. Nous venons de faire la statistique de ce qu’il est aujourd’hui et dans dix ans la carrière plus parcourue sera bien plus longue encore.
(Extrait du Journal d’Aubel du 20 mars 1892).
Ce qu’écrivait le Journal d’Aubel à propos du Collège St-Hadelin le 1er septembre 1889
Chronique régionale du 1er septembre 1889 : Visé – Le collège St-Hadelin. — M. l’abbé Bovens, docteur en théologie, professeur au Collège Saint-Quirin, à Huy, vient d’être appelé à la direction du Collège Saint-Hadelin à Visé. Les succès obtenus par M. l’abbé Bovens dans la carrière du professorat, l’estime et la confiance dont il n’a cessé d’être entouré ici de la part de ses élèves et de leurs parents justifient d’une manière éclatante le choix de Sa Grandeur et autorisent les plus brillantes espérances pour la réussite de l’importante et délicate administration qui lui est confiée. Fondé en 1881 par M. l’abbé Demarteau, que l’excès de fatigue oblige à se démettre de ses fonctions, le Collège St-Hadelin ne tardera pas à prendre un grand développement. Situé dans la partie la plus pittoresque du cours de la Meuse, dans une localité renommée pour la salubrité de l’air, ce Collège d’un aspect riant et enchanteur ressemble plutôt à une jolie villa qu’à une sévère maison d’études. L’in- térieur aménagé avec un goût parfait et une entente rationnelle de toutes les exigences de l’hygiène et de l’éducation peut être cité comme un modèle d’installations scolaires. Est-il nécessaire d’ajouter enfin qu’un séjour aussi agréable influe très favorablement sur les dispositions studieuses de la jeunesse dont la santé florissante, la gaîté expansive et l’application au tra- vail recommandent mieux que tous les éloges cette excellente institution.