Bernard Smeets, T2 au Cercle de Bruges

Il est une figure connue en région liégeoise. Bernard Smeets (Rhéto 1992) est passé ces dernières années par le staff de Visé, Seraing ou encore du Standard. Après des expériences à Metz et au White Star, le Dalhemois officie depuis mai 2016 comme T2 au Cercle de Bruges. Il y a retrouvé, après quelques mois, la route d’un certain José Riga.

Capture d’écran 2017-09-21 à 09.14.01.pngBernard Smeets,comment avez-vous débarqué au Cercle de Bruges ?

Je suis arrivé via l’intermédiaire d’Eric Deleu, qui devenait directeur technique du club Capture d’écran 2017-09-21 à 09.11.30.png(NDLR : il a depuis démissionné). Je le connaissais de mon époque au Standard, où j’étais T2 de José Riga alors que lui entraînait les gardiens. Le staff devait être recomposé et j’ai saisi cette opportunité.

Quel rôle jouez-vous concrètement pour l’équipe ?

La saison dernière, j’étais à la fois adjoint et préparateur physique. Cette année, j’occupe juste le poste de T2 avec José Jeunechamps. Il analyse les forces et faiblesses de l’adversaire, tandis que moi je m’occupe juste de notre équipe. J’essaye de comprendre comment fonctionne chaque individu, afin de pouvoir extraire le meilleur de chacun. Je m’axe vraiment sur l’humain, au-delà de la tactique.

Le destin vous a de nouveau lié à José Riga depuis novembre 2016.On vous associe souvent à lui,c’est quelque chose dont vous aimeriez vous défaire ?

Pas spécialement m’en défaire, mais j’ai toujours eu une étiquette comme étant « l’homme de… ». Je ne suis pas l’homme de Riga, Quaranta ou Bodart. Je suis l’homme de la personne pour qui je travaille. J’ai mes idées et je ne suis pas toujours d’accord avec le coach. On en parle et on trouve une solution. Je reste en bons termes avec tous les coaches avec qui j’ai travaillé.

En mai dernier,l’AS Monaco est devenu actionnaire majoritaire du Cercle.Vous observez beaucoup de différences depuis ce rachat ?

Il y a le Cercle de Bruges d’avant et le Cercle de Bruges d’après. Avant l’arrivée de Monaco, lorsqu’on perdait on se disait que ça irait mieux la semaine suivante. Maintenant, ça doit aller mieux ! Il y a plus de pression sur le club tout simplement parce qu’il se donne les moyens pour retourner en D1A. C’est la place où doit se trouver le Cercle. Monaco pourra également mieux développer ses joueurs quand nous serons remontés. Il y a 24 nouveaux joueurs cette saison, il faut un peu de temps. Le projet est sur deux ans, mais plus tôt nous remonterons, mieux ce sera. Nous sommes autant voire mieux organisés que la plupart des équipes de la colonne de droite en D1A.

Quels sont vos projets à moyen terme ?Capture d’écran 2017-09-21 à 09.21.17.png

Pour le moment, je me sens bien à Bruges. Mais j’ai mes attaches en région liégeoise, c’est pourquoi l’étranger ne me fait pas rêver. Si je reçois demain une proposition concrète d’un club situé plus près de chez moi, pour devenir T1 ou T2, j’y réfléchirai… J’ai 43 ans et je me sens prêt pour prendre de l’expérience comme entraîneur principal. Je pense que je serai un bon manager pour tirer le meilleur de chacun.

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage dans le staff du Standard, lors de la saison 2011-2012 ?

On avait réalisé un beau parcours en Europe cette saison-là. J’ai adoré cette expérience, c’est le club de ma région et l’un des cinq meilleurs clubs de Belgique. Je travaillais chez moi là-bas. On ressent une vraie pression à Sclessin ! Pour beaucoup de supporters, c’est leur vie. Tu sens que tu dois vraiment t’arracher pour les gens.

Comment analysez-vous leur situation actuelle ?

Ça choque de voir que le Standard n’est pas à sa place. Il y a eu beaucoup de changements à tous les niveaux depuis quelques années, il faudrait maintenant de la stabilité.

Vous avez intégré le staff de clubs wallons et flamands. Y a-t-il de grosses différences au niveau de la méthode de travail ?

Ce n’est pas vraiment la même mentalité. En Flandre, tout est axé sur l’organisation. Chacun respecte bien sa tâche. En Wallonie, on est plus mêle-tout. On s’emballe plus vite, on est plus émotif. Mais je pense qu’il y a du positif et du négatif de chaque côté, j’essaye en tout cas de m’inspirer des deux.

Pour terminer, pouvez-vous nous dire ce que vous aimez le plus et le moins dans votre métier ?

Ce que je préfère, c’est le plaisir que je prends aux entraînements avec les joueurs et le fait de se fixer sans cesse des nouveaux objectifs. Pour ce que j’aime le moins, je dirais que c’est lorsque certains joueurs comparent nos entraînements avec ceux du très haut niveau, alors qu’ils n’y sont jamais allés. Certains comparent ce qui n’est pas comparable. 

MAXIME HENDRICK dans LA MEUSE LIEGE et BASSE-MEUSE du 21 septembre 2017