Michaël Grailet (Rhéto 2001) fournit des pianos de luxe aux grands opéras

Michaël Grailet joue du piano, les règle (un travail de six heures), les accorde, les loue et les livre pour les plus grands artistes.

Un parcours atypique pour Michaël Grailet, 36 ans, de Visé qui a suivi les cours à l’Académie de Visé pendant ses études primaires et secondaires.

« Ce sont mes grands-parents et mes parents qui m’ont fait découvrir le piano et j’ai apprécié directement », avoue Michaël Grailet. Ce Visétois est ensuite sorti du Conservatoire royal de Liège avant de suivre des études en France au Mans à l’Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique durant trois ans comme technicien accordeur de pianos tout en suivant des stages dans les usines de pianos en France chez Pleyel et en Allemagne à Bayreuth chez Steingraeber & Söhne.

« Je suis arrivé à Visé rue de Maestricht il y a 10 ans. D’abord dans l’annexe derrière chez mes parents puis j’ai acheté cette ancienne ferme aux voisins où je suis installé avec un atelier et un espace d’exposition avec un monte-charge car les pianos pèsent jusqu’à 550 kg. J’accorde, je restaure et je règle les pianos pour des montants de 100 à 15.000 € en fonction de la taille et de la puissance des pianos et en fonction des clients. Je suis pianiste à la base et j’ai participé à des concerts », précise Michaël Grailet.

« J’ai déjà accordé des pianos en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, en France, au Luxembourg… Je loue aussi des pianos pour des concerts. Celui que va utiliser Jean-Claude Vanden Eynden à Visé (lire ci-contre) vaut 169.000€ ! Mes clients sont le Forum à Liège, le Théâtre de Liège, l’Opéra royal de Wallonie, le Théâtre national, le Botanique, l’Opéra de Paris, le Théâtre d’Arras en France, Paradiso Amsterdam, le Conservatoire de Liège, les écoles de musique de la Province, les Académies de Visé, Spa, Malmedy, Waremme, Hannut, Ourthe-Vesdre-Amblève… », explique l’artisan visétois.

« Je livre aussi des pianos pour des musiciens professionnels à Paris, en Toscane, à Boston aux Etats-Unis, un piano droit à Orléans chez William Sheller. Ce sont des transports exceptionnels car les pianos sont lourds, précieux et il faut éviter les coups et les griffes. Il faut prendre le temps de bien les installer puis je les règle et je les accorde », raconte encore Michaël Grailet.

D’un article de MARC GÉRARDY dans LA MEUSE BASSE-MEUSE du 18 octobre 2019.