Les Woltèche de Visé une famille, six musiciens

Nous avons annoncé il y a quelques jours le décès de Monsieur Joseph WOLTÈCHE. En consultant les documents de travail de Nica COLSON, ancien responsable de l’UNION, j’ai retrouvé un article publié le 8 janvier 1988 à propos de la famille Woltèche. J’ai ajouté des hyperliens montrant l’actualité récente de chacun des quatre “enfants”.

Vous avez tous en mémoire le fameux film «La mélodie du bonheur», qui a fait le tour du monde et dans lequel une famille autrichienne – les von Trapp – dotée de nombreux enfants chante en concert des airs populaires. La famille Woltèche, de Visé, dépasse cette sympathique tribu de deux longueurs : ici, tous les membres jouent de plusieurs instruments et, s’ils se produisent en concert, c’est pour donner à entendre un répertoire classique. Chez les Woltèche, on vit pour et par la musique !
C’est une histoire qui commence bien. Anne-Marie, Autrichienne, professeur de français dans son pays, est venue perfectionner, dans le nôtre, la connaissance de cette langue. Elle rencontre Joseph, lui aussi professeur de français. Ils se trouvent vite d’autres points communs. Ainsi, ils sont tous deux passionnés par la musique, au point d’avoir étudié certains instruments et de les pratiquer.

AUTRICHE.
Anne-Marie a étudié le violon en Autriche. Joseph, lui, c’est l’orgue. En point d’orgue de leur rencontre, ils se marient et font… quatre petits musiciens !
La vaste maison bourgeoise, qui abrite toute la famille dans une rue calme de Visé, est tout à fait désuète. Franchir le seuil de la porte, c’est entrer hors du temps. On oublie vite l’autoroute si proche pour se laisser pénétrer par une atmosphère surannée. Pianos, vieilles gravures, livres anciens, gravures, orgues, violons, flûtes, le tout donnant l’impression d’être saupoudré par la poussière, en tout cas par le temps.
Aujourd’hui, Joseph Woltèche est toujours professeur de français et inspecteur dans l’enseignement général. Il enseigne également l’orgue à l’Académie Grétry à Liège.
Quant à Anne-Marie, elle réalise, depuis quelques années, des animations et des activités d’éveil en milieu scolaire. Mais d’abord, naturellement, elle s’est occupée de ses quatre enfants !
«J’ai commencé à les faire travailler à l’âge de six ans, explique-t-elle. Comme ils étaient trop jeunes pour aller dans une académie, ils ont commencé à la maison. Et comme je pratiquais moi-même le violon, ils se sont mis au violon, sauf Elizabeth qui a demandé à faire de la flûte. Ensuite, comme les autres, elle a appris le violon.»
Don et émulation familiale, ont fait fleurir la musique dans cette famille peu banale.

PREMIERS PRIX.
Dominique, Elizabeth, Bernard et Michaël ont d’abord fait leurs classes, leurs premières armes, à l’Académie de Visé.
L’aînée, Dominique, entre au Conservatoire de Liège à l’âge de treize ans. Elle va y remporter très vite toute une série de premiers prix. Aujourd’hui, tout en se perfectionnant dans l’étude du violon à l’Académie de La Haye, elle enseigne cet instrument dans une académie de la région bruxelloise.
Elisabeth, elle, a obtenu trois premiers prix au Conservatoire de Liège. Musicienne polyvalente, elle a été sélectionnée pour faire partie de l’ensemble Musique Nouvelle, dirigé par George Octors, ainsi que dans l’Orchestre mondial des jeunesses musicales.
Bernard est en première candidature de droit. Pour faire autrement que ses sœurs ? Que non ! Premier prix (ça devient lassant à écrire) au Conservatoire de Liège, il a été sélectionné au Centre européen d’opéra et d’art vocal à Gand.
Michaël, le benjamin, combine les humanités et la musique à l’Académie de Visé et au Conservatoire de Liège. Il s’est découvert une passion pour le jazz, passion qu’il a transmise au reste de la famille !
Jacqueline REMITS.