Primé aux USA pour un logiciel révolutionnaire

PROVINCE – IMAGERIE MÉDICALE

 Capture d’écran 2015-04-10 à 08.24.25.png« Orthanc », voici le nom du logiciel qui fait à présent de Sébastien Jodogne un ingénieur de renommée mondiale (et ancien de Saint-Hamelin comme rappelé précédemment). « Tout a commencé en 2011 », lance l’informaticien de formation. « À l’époque, je commençais à travailler dans la cellule de recherche et de développement du CHU au niveau de l’imagerie médicale. Là, les outils utilisés doivent toujours être à la pointe de la technologie. C’est dans cette lignée que s’inscrit ‘Orthanc’, ma dernière création ».

Après trois ans de dur labeur, le Visétois a sorti ce fameux logiciel utilisé par le CHU, mais également par de nombreux autres hôpitaux dans le monde. « Depuis son lancement, je recense 10.000 téléchargements. Les USA sont en pole position. Suivent d’autres nations comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil », ajoute-t-il avant d’expliquer de manière plus claire l’intérêt d’« Orthanc ».« Pour éviter de rentrer dans une narration trop technique, je décris souvent ce logiciel en prenant une image de plomberie. Dans un hôpital, il y a un grand nombre de tuyaux qui relient les dispositifs d’imagerie. ‘Orthanc’ agit comme un vase d’expansion dans ce système complexe. Il permet de voir ce qui passe précisément dans ces tuyaux. Ce logiciel est libre, ce qui signifie qu’il est téléchargeable gratuitement comme le sont par exemple Firefox ou encore Chrome. Mais comme tout logiciel, il faut évidemment apprendre à le maîtriser, ce qui n’est pas donné à tout le monde ».

« Orthanc » a tellement révolutionné le milieu de l’imagerie médicale que Sébastien Jodogne a été primé à Boston. « Ma nomination, je la dois à un utilisateur à travers le monde. En effet, je n’ai pas postulé. Ensuite, c’est la Free Software Foundation, une fondation internationale qui promeut le logiciel libre, qui a décidé de m’octroyer, le 21 mars dernier, l’Award for the advancement of free software’, soit le prix le plus important au niveau mondial pour ce type de création. »

Y.G. dans LA MEUSE du 10 avril 2015.